Chers élèves, chers débutants,
Nous disposons encore d'une semaine pour initier les débutants aux principes du Yoga. Je remercie les élèves confirmés pour leur patience et qui ont accepté sans rechigner de retrouver les bases du Yoga.
Toutes les salles ont retrouvé leur régularité, à l'exception du CMA de la Treille avec une reprise des cours programmée pour le lundi 7 octobre pour des raisons administratives. Les débutants de la Treille peuvent effectuer leur cours d'essai gratuit à la MPT des Olives ce mardi 25/09 à 18h30 ou le matin à 11h00. (Consultez le site pour plus de renseignements : https://ecole-de-yoga-13.fr/.)
Je vais vous indiquer maintenant la raison pour laquelle nous ne respirons que par le nez dans le Yoga.

La respiration par le nez
Les postures (âsana) sont des attitudes du corps animées de souffle, d’énergie vitale dont la maîtrise se réalise par le contrôle de la respiration.
En fait, les âsana ne sont pas des attitudes corporelles auxquelles la respiration se superpose ; bien au contraire, ils se structurent et s’articulent autour de la respiration qui en est le guide par excellence. Ainsi, une séance d’âsana est une suite ininterrompue de respirations contrôlées, avec des postures en toile de fond qui conditionnent un type de respiration particulier sollicitant les 3 étages de la respiration (sous claviculaire, thoracique et abdominal).
Deux composantes essentielles de la respiration sont : l’amplitude et son rythme. On peut certes laisser le souffle aller et venir à son rythme propre en se contentant de l’amplifier. Mais il s’agit de ne pas perdre de vue le souffle Yoguique pendant toute l’exécution de l’âsana, et c’est là que réside la plus grande difficulté d’exécution. Il s’agit également d’égaliser rigoureusement la durée de l’inspiration et celle de l’expiration. De fait, l’attention demeure centrée sur le souffle pendant toute la durée de la tenue de la posture. Cette méthode exige le ralentissement des mouvements respiratoires qui s'effectue naturellement et spontanément au bout de quelques séances. Progressivement se développe alors un souffle lent, souple, équilibré et puissant qui imprègne l’organisme de dynamisme et de chaleur. Ralentie et complète, la respiration gagne en efficacité, capte le mental et facilite l’endurance et la durée de la tenue des âsana.
L’immobilité dans la posture libère le souffle. Une respiration ample, équilibrée et consciente détend les muscles plus encore, facilite leur étirement dans l’objectif de tenir la posture sans effort, de plus en plus longtemps. Pour une bonne respiration, l’acte respiratoire nasal donnera la primauté à l’expiration complète et lente qui seule conditionnera une inspiration correcte et complète.
Les particularités aérodynamiques du nez
La respiration physiologique est la respiration nasale ; la bouche est close, sans effort ; le contact des lèvres entre elles est léger, les mâchoires sont relâchées. Elle ne devient buccale que si un obstacle entrave cette respiration nasale. Compte tenu du diamètre plus étroit des sinus, la respiration nasale crée une pression dans les poumons pendant l'expiration, permettant aux poumons d’optimiser les échanges gazeux entre le corps humain et l'air ambiant.
A l’inspiration, le courant d’air qui pénètre dans le nez se partage dans chaque narine en trois passages suivant la constitution des parois des cavités nasales dans le crâne qui sont composées de trois os contournés et poreux en forme d’aile d’oiseau qui font tourner les courants d’air en spirale qui frôlent les muqueuses.
L’air est d’abord filtré, influant les organes de l’odorat avant de rejoindre les poumons. L’air est débarrassé des poussières et bactéries, l’air est conditionné, réchauffé, humidifié. L’air ainsi filtré assure une première défense immunitaire contre les agressions.
Seul le nez règle le débit et la tonalité de la respiration sur l’inspir et sur l’expir dont le contrôle s’étend à toutes les fonctions de la respiration : l’inspiration, l’expiration et la rétention (le fait de retenir la respiration).
La perception du passage de l’air dans les narines tant à l’inspir qu’à l’expir favorise la concentration du mental sur le processus d’absorption d’air et de prâna. Cette préhension active de l’air permet une respiration aisée, harmonieuse, apaisante et équilibrée en toutes circonstances, mais particulièrement pendant les exercices de prânayâma.

Décongestionner le nez
Lorsqu'on respire par le nez, l'air passe dans les sinus et vient stimuler le cerveau, favorisant son bon fonctionnement. On évite ainsi toute congestion, tant des sinus que du cerveau, pour garder l'esprit clair et favoriser la concentration.
L'expression anglaise "Use it or loose it" (utilisez-le ou perdez-le) prend tout son sens à propos de la respiration par le nez. Lorsque nous prenons l'habitude de respirer par la bouche, les sinus s'encombrent et le nez se congestionne. On a alors plus de difficultés à respirer par le nez et on renforce le mauvais usage de respirer par la bouche… Un nez trop souvent bouché peut être signe d'un déséquilibre, d'une mauvaise digestion, d'allergies ou d'une accumulation de toxines.
Certains exercices de Yoga comme Kapalabhati, Bastrika ou autres, aideront à retrouver cette fonction respiratoire.
Du côté de l'Ayurveda, on dit que la congestion du nez est liée à un excès de Kapha, auquel on peut remédier par une détox, et en évitant temporairement les produits laitiers.
Marche méditative
La prochaine fois que vous vous promènerez, je vous invite à essayer de ne respirer que par le nez, c'est un exercice en soi.
Pour aller plus loin, vous pouvez même inspirer sur 3 ou 4 pas, voire plus mais sans jamais forcer, et expirer sur le même nombre de pas.
Cela vous permet de vous promener en silence, et de vous concentrer sur les pas et la respiration, pour une marche méditative très régénérante.
C'est la technique de la marche afghane, que les caravaniers afghans utilisent traditionnellement pour leurs longues marches dans les montagnes, et découverte en 1980 par Edouard Stiegler, marcheur explorateur.

Bonnes pratiques !
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